Quand le blazer s’émancipe
Elégant, pratique et au tarif serré, voilà ce que l’on attend d’un vêtement cette année. S’agissant des pièces d’été, ajoutons légères et peu froissables, très structurées pour les plus exigeants, et l’on aura fait le tour du problème. Reste à trouver ces pièces rares. Bonne pioche chez Henrique Enko, qui a toujours pratiqué une politique de prix tirés et propose une ligne de blazers d’été qui vaut le détour.
On peut bien sûr préférer le sempiternel blazer bleu marine, classique parmi, les classique et indémodable dans le fond à défaut de l’être dans la forme, c’est-à-dire la coupe. Ou lui préférer des versions plus personnelles et plus modernes, ce qui est le cas ici.
Les pièces que nous observons ici jouent le jeu très actuel des boutonnières contrastées, ici soulignées de surcroît de passepoils de poches coordonnés. Leur modernité est marquée par une coupe à 2 boutons nettement cintrée, et leur allure dandy par deux fentes dos de 29 cm (qui, associées à la coupe, dessinent une silhouette élégante).
Le tissu utilisé est un coton faiblement mélangé d’élastane (96/4%), pour assurer une bonne tenue. De fait, nous avons affaire à un tissu léger (190 gr), respirant et très peu froissable, auquel deux heures de voiture ne font pas peur et que l’on ne vivra pas comme une armure sous le soleil. Tout bon. Ajoutons à cela des finitions soignées (piqûres AMF et boutonnière de revers contrastés) et l’on obtient au final, pour 350 euros, une pièce particulièrement intéressante.
La maison la décline en deux versions : bleu marine à boutonnières bleu ciel, et noir à boutonnières et contours de poches gris perle. Deux vestes plus typées offrent une alternative très estivale au blazer. Ici aussi la coupe 2 boutons est cintrée et les pièces relevées de boutonnières et passepoils de poches contrastés. Mais Henrique Enko troque le coton pour une laine froide Super 140 plus raffinée, légère toujours (180 gr.), proposée en bleu ciel, parme ou tabac.
Les finitions contrastées sont blanches sur la première, aubergine sur la seconde et orangées sur la troisième, les doublures sophistiquées et chamarrées (celle à dominante violet et lilas du modèle parme est un bonheur), les poignets à cinq boutons chevauchés à l’italienne, relevés eux aussi de trois boutonnières contrastées sur les cinq. Un Gros Plan qui pourrait tout aussi bien être un Coup de Coeur, tant les modèles sont séduisants et proposés à un tarif sympathique, et plus que largement justifié.