Italian touch

Santoni s’est toujours illustré en proposant des modèles personnels gentiment décalés, et ce richelieu s’inscrit dans cette tradition. On apprécie les volumes de la forme à monter (un superbe bout carré étroitisé à flancs très marqués), le cuir mordoré vernis et les perforations laser qui rehaussent les lignes du bout golf et des garants.

Asymétrique
 

Après avoir bâti sa réputation sur une collection archi classique aux tarifs serrés, Finsbury développe aujourd’hui des modèles beaucoup plus modernes, et ose même des créations
carrément audacieuses, comme cet escarpin asymétrique
à laçage latéral (modèle William).

Serres d’aigle

Le bout imaginé par Nicolaus Tukzek dans l’entre-deux-guerres a toujours représenté l’un des musts du genre, et bien peu de fabricants osent s’y frotter. Mack James s’y risque avec bonheur et propose une bottine lacée et un richelieu bout droit rapporté montés sur une même forme au caractère bien trempé. 

Tendance

Parmi les chaussures tendance, cuirs vernis et vintage se taillent la part du lion depuis une saison ? Cesare Pacotti cumule les deux genres sur ces modèles montés sur la même forme très tendue. Un travail de peausserie remarquable permet à la tige de passer de l’aspect peau vieillie à celui du cuir vernis sur un seul et même empiècement. Etonnant et furieusement contemporain.

Vertigineux

L’adjectif vaut autant pour les patines, réalisées à la demande, que pour les formes à monter. Henrique Enko ne propose que des chaussures au caractère marqué, chaussant long et arborant le plus souvent des transparences incroyables et des glaçages bout miroir. Un bonheur pour tous ceux qui ne veulent pas se chausser comme tout le monde. Ici un derby V front empeigne unie, monté sur la dernière forme maison.

Le choix de James Bond

C’est sur le John Lobb Becketts que Daniel Craig a lui-même porté son choix lorsqu’il a fallu déterminer le vestiaire de 007 : une sacrée référence. Il est vrai que ce richelieu empeigne unie revendique une élégance discrète qui sied particulièrement à l’agent préféré de Sa Gracieuse Majesté. Le Becketts est disponible en cuir, en veau-velours et en croco.

Déclinaisons

Gucci continue de décliner avec bonheur son fameux mocassin à mors. La collection automne-hiver du fashion maker en propose des versions bi et tricolores, vernies, et même un modèle de type car-shoe en croco.

Résurrection

La marque britannique a longtemps été la préférée des puristes avant de connaître un passage à vide. Edward Green est de retour avec une nouvelle collection, constituée de modèles classiques montés sur des formes actuelles, comme ce richelieu Frome qui s’impose comme un néo-classique.

Audacieux

Après s’être longtemps cantonné à des collections très classiques, Vaneau a décidé de passer à un autre niveau et propose pour la rentrée des modèles beaucoup plus affirmés. Ce richelieu bout droit est une parfaite illustration de cette évolution : du patronage fantaisie de ses oreilles de quartiers à son cuir gris souris en passant par sa forme à monter allongée à bout fluide et sa doublure lie de vin, tout en lui respire la chaussure de connaisseur. Un modèle définitivement dandy.

Culture bottier

Bottier femme à la réputation internationale, Massaro (sous le contrôle de Chanel depuis 2002) lance sa première collection de prêt-à-porter homme. Développée par l’ex-maître bottier de John Lobb, celle-ci se caractérise par un grand classicisme et une qualité de fabrication irréprochable.

Juste parfait

Les proportions parfaites de ce derby Marc Guyot sont dues à sa forme à monter Johnston & Murphy 1947, que le styliste de la rue Pasquier a découverte dans les rebuts d’un formier italien. Il a développé autour d’elle un patronage derby claque doté d’une sorte de plateau bout golf qui met en valeur ses lignes fluides et élégantes. Les connaisseurs noteront également la longueur inhabituelle des quartiers arrière et leur dessin fantaisie.

Home sweet home

Difficile d’imaginer plus confortable que les chaussures d’intérieur John Lobb. Dépourvus de doublure, ces mocassins à plateau sont d’une souplesse et d’une légèreté incroyables et permettent de se sentir aussi bien qu’en chaussettes tout en restant élégant. Un must proposé en deux versions (avec ou sans barrette) et en quatre couleurs.

Culte

Saison après saison, Berluti parvient toujours à se renouveler sans jamais se renier. Une gageure quand on sait la dévotion que vouent ses inconditionnels à la marque : aujourd’hui comme hier, acheter une paire de Berluti c’est intégrer un club informel extrêmement exigeant quant à son image. Parmi les cinq modèles de la ligne Pierre, qui marque la rentrée de la maison, le mocassin retient particulièrement l’attention des amateurs car à la notable exception du cultissime modèle Andy, Berluti s’est longtemps défié de ce genre. L’élégance tranquille et discrètement décalée du modèle ne peut que nous amener à lui espérer des petits frères.

Vintage

Allure rétro pour ces bottines bi-matière Bowen, en cuir et toile marron. On apprécie notamment le choix d’une toile de coton plutôt que la sempiternelle Canvas, qui participe largement à l’aspect vintage du modèle. Son patronage bout golf fleuri classique accompagne un semellage au contraire très moderne en gomme monobloc, léger et confortable.

Last but not least

Coup d’essai coup de maître pour Carlos Santos, nouvel arrivant dans le petit monde de la chaussure haut de gamme. Son derby doubles garants brille autant par la qualité de sa forme à monter, à bout rond doté d’un léger méplat, que par la personnalité de son patronage, qui implémente sur un derby bout chasse des doubles quartiers, un laçage tunnel patroné façon ghillie, et pour couronner le tout un nez et un plateau jointés main.
Un modèle d’amateur averti.