Maldives : comme une image d’Epinal
Un ciel sans nuage, une mer turquoise et une petite île bordée de plages de sable blanc. Une carte postale, une image d’Epinal. Un cliché ? Non : la réalité des hôtels des Maldives, qui représentent pour la plupart d’entre nous une vision assez précise du paradis sur terre. Leur principe est simple et immuable : une île, un hôtel. Dandy a posé ses valises au Constance Halaveli, qui décline dans cet environnement particulier l’expérience acquise avec ses luxueux resorts de Maurice et des Seychelles.
Situé à 450 km au sud de l’Inde, l’archipel des Maldives, qui s’étend sur 800 km de long et 130 de large, est constitué de plus de mille îles, dont le quart seulement est habité, les autres étant trop petites pour y justifier une quelconque construction. La capitale, Malé, accueille toute la structure administrative du pays et l’aéroport, et l’économie nationale repose sur la pêche et le tourisme haut de gamme, le gouvernement imposant des impôts très élevés aux groupes hôteliers décidés à construire. Survenue avec la mise au point des techniques de désalinisation de l’eau de mer, la multiplication des hôtels de luxe s’est accélérée au cours des vingt dernières années, jusqu’à accueillir aujourd’hui plus de 600.000 touristes par an. Ces clients, principalement européens, ne rencontrent pas la population locale, à laquelle l’accès aux îles-hôtels est interdit et qui vit à Malé (plus de 100.000 habitants sur les 400.000 que compte l’archipel) et sur les autres grandes îles de ce dernier, elles-mêmes interdites aux touristes. La religion d’Etat, un Islam rigoureux, s’est organisée pour limiter au maximum les contacts entre les touristes et la population locale.
Le réchauffement climatique constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement d’une république dont le point culminant se situe à trois mètres au-dessus du niveau de la mer, et qui voit celui-ci s’élever chaque année. Symboliquement, le président maldivien a organisé en 2009 un conseil des ministres sous-marin afin d’alerter l’opinion publique inter- nationale sur le risque de disparition pure et simple du pays, les experts s’accordant aujourd’hui à estimer que, si rien n’est fait, les Maldives seront intégralement immergées d’ici la fin de ce siècle.
Mais notre propos n’est pas ici aux considérations chagrines : l’heure est à un break radical dans un petit coin de paradis. Au programme : repos, sieste et farniente. A la rigueur un petit peu de plongée. Les amateurs de vacances sportives sont invités à aller poser leurs valises ailleurs. Sur une île dont on fait le tour à pied en un quart d’heure – une demi-heure pour les plus grandes – on oublie le tourisme et le golf. Les joggers les plus acharnés peuvent toujours trottiner dans le sable, mais l’essentiel est ailleurs. Par exemple dans la plongée, que l’on pratique sans réserve puisque la richesse de la faune sous-marine permet de s’émerveiller seulement armé d’un masque et d’un tuba, d’innombrables poissons multicolores et peu farouches accompagnant partout les plongeurs ; dans d’autres activités nautiques ou tout simplement en s’accordant une vraie parenthèse de repos, très occupé à ne rien faire, les doigts de pieds en éventail et le regard perdu sur le bleu immense de l’océan ou dans les pages d’un bon bouquin.
EN VILLAS EXCLUSIVEMENT
Si le principe de l’hébergement en villas s’impose aujourd’hui rapidement dans l’hôtellerie (très) haut de gamme, il a toujours été la norme sur les petites îles des Maldives : accostant du bateau ou de l’hydravion sur un ponton de bois, le visiteur découvre le cœur de l’hôtel avant d’être dirigé vers sa villa, toujours proche, à pied ou en voiturette de golf électrique. L’hôtel offre toujours le choix entre un emplacement sur la plage, avec vue sur le lagon, ou sur pilotis, la terrasse privative, généralement dotée d’une petite piscine individuelle, donnant directement sur l’océan auquel un escalier ouvre un accès direct. Les grands bâtiments et les chambres d’hôtel traditionnelles n’existent pas dans les hôtels quatre et cinq étoiles des Maldives, et personne ne s’en plaindra.
Ambassadeur aux Maldives du groupe mauricien Constance (Le Prince Maurice à Maurice et le Lemuria aux Seychelles), l’hôtel Halaveli occupe une île de 500 mètres de long sur 200 de large dans l’atoll d’Ari, et s’enorgueillit de la plus longue jetée de water villas de tout l’océan Indien : 850 mètres ! Ces dernières, que nous préférons aux villas sur plage, offrent une vaste chambre dotée d’un grand bureau, une salle de bains de belles dimensions et un solarium doté d’une petite piscine : 100 m2 prévus pour deux personnes. Où que l’on s’y tienne, l’endroit est grand ouvert sur l’océan.
Ceux qui préfèrent la plage ont le choix entre les beach villas et family beach villas, pourvues de jardinets privatifs de 350 m2 dotés d’une piscine, d’une salle de bains extérieure (ambiance exotique garantie mais inconfortable absence de climatisation) et d’un accès à la plage par un petit portillon très home sweet home, et aux doubles storey beach villas, 410 m2, prévues pour quatre personnes. L’incontournable villa présidentielle complète l’offre par le haut, réservant ses 700 m2, ses grands volumes sous plafonds et ses différents coins détente, à six heureux privilégiés.
Trois restaurants et un spa subviennent aux besoins en nourritures terrestres et au bien-être, avec une mention particulière pour le spa Valmont, considéré par les connaisseurs comme un must du genre et ici parfaitement à la hauteur de la réputation de l’enseigne. On y pratique les fameux « soins signature Valmont », les soins traditionnels, des soins ayurvédiques, divers traitements de beauté et un programme de remise en forme, complétés par un hammam, un sauna, un jacuzzi, des cours de yoga, une piscine d’eau froide et, pour les élégantes, un salon de coiffure.
Enfin, quelques activités plus exclusives égayeront le séjour et participeront au souvenir des vacances au Halaveli, comme la pêche au gros, la pêche de nuit, une petite croisière ou même une journée romanesque sur une île déserte. Impossible après une telle parenthèse de ne pas rentrer la tête pleine de rêves et dans une forme olympique.
UNE COMPAGNIE À DÉCOUVRIR
Ce n’est pas la première compagnie à laquelle on pense au moment de préparer un voyage. Pourtant, Turkish Airlines dispose de l’une des flottes les plus jeunes du monde (âge moyen des appareils : 5,3 ans, par conséquent en parfait état). Elle est élue meilleure com- pagnie aérienne d’Europe pour la troisième année consécutive et meil- leure compagnie aérienne du monde en 2013 pour la restauration. Il est vrai que l’espace dévolu aux passagers, tant en classe business qu’économique, compte parmi les plus généreux du marché, et que l’environnement offert aux passagers business est irréprochable, avec un espace privatif, des fauteuils offrant une position lit confortable (1,88 m), un choix de films à la demande agréable, et effectivement un service restauration savoureux. Membre du groupement de compagnies aériennes Star Alliance, Turkish Airlines dessert de nombreuses destinations internationales. Au départ de Paris CDG, pour Les Maldives, une escale à Istanbul permet d’apprécier un lounge hors du commun, avec bibliothèque, salle de home cinéma, billard…, et gagne à être connue.