Le meilleur de la Polynésie
Les suites Brando à l’Intercontinental Bora-Bora.
A l’occasion des fameux Readers’ Choice Awards, les 430.000 lecteurs du Conde Nast Traveler 2018 ont distingué le célèbre Brando de Tetiaroa et l’Intercontinental Bora Bora Resort & Thalasso Spa, qui vient d’inaugurer quatre suites (très) haut de gamme baptisées… Brando. Après avoir succombé aux charmes de la perle de Tetiaroa (lire Dandy n°58) nous avons donc poussé la conscience professionnelle jusqu’à aller poser nos valises dans l’une des toutes nouvelles suites Brando de l’Intercontinental Bora Bora. Une sorte de sacerdoce, comme chacun peut l’imaginer.
Tandis que, en mariant avec brio grand luxe et protection de l’environnement, le Brando s’attache à demeurer l’expérience ultime des naufragés du Pacifique Sud, avec ses suites du même nom l’Intercontinental offre la plus belle prestation sur Bora Bora. Ouvertes en décembre 2017, les quatre suites constituent une offre nouvelle – et sans équivalent – en Polynésie française.
La magie de l’expérience débute dès l’arrivée sur l’île, où les passagers débarquant des avions sont accueillis avec des colliers de fleurs de tiaré, dont l’odeur de vacances chatouille agréablement les narines. Un moment de détente bien mérité après le long voyage depuis l’Europe.
L’aéroport se trouvant sur un motu (prononcer motou, mot polynésien signifiant île) éloigné, le bateau de l’hôtel nous amène au resort en une quinzaine de minutes, et nous y sommes accueillis par un Maori en tenue traditionnelle, qui annonce notre arrivée avec une conque, coquillage utilisé comme instrument de musique qui n’est pas sans évoquer la corne de brume. Lorsqu’il distille sa mélopée au moment où l’on met les pieds sur le ponton de l’hôtel, on comprend que les vacances viennent de commencer.
Pensant sans doute aux Européens qui ont enduré 24 heures d’avion pour venir découvrir le paradis polynésien, l’Intercontinental a organisé l’arrivée de ses clients de telle sorte que ceux-ci ne ressentent aucune contrainte, et c’est installé un verre à la main au bord du lagon, face au mont Otemanu, que l’on remplit et signe les documents administratifs. Cette étape expédiée, une voiturette électrique emmène les nouveaux arrivants à leur bungalow en traversant le Secret Garden of Love dont la devise est : « Rencontrez votre âme-sœur, trouvez un cadenas, scellez votre union », un espace romantique créé au sein du jardin botanique, où les couples sont invités à venir représenter leur union à travers un cadenas symbolique, à l’image de ceux du Pont des Arts à Paris et des ponts de Rome, Moscou et Singapour, la Direction de l’Intercontinental ayant décidé de reproduire à Bora Bora cette tradition née à Paris après que la municipalité française ait décidé d’enlever ceux-ci, en 2015. Une démarche pleine d’à-propos pour une destination élue la plus romantique du monde. Bien entendu, le symbole se voit ici relevé d’une touche polynésienne, un tiki (sculpture de forme humaine représentant un demi-dieu polynésien qui assure la protection de la population) étant chargé de projeter les amours consacrées ici dans l’éternité.
Dans l’intimité du jardin, chacun est ainsi invité à choisir parmi quatre symboles polynésiens : la tortue, qui est l’un des symboles les plus importants et populaires de la culture polynésienne et signifie longue vie, bien-être, fertilité, union, famille et harmonie ; le soleil qui est symbole de richesse, de virtuosité, de grandeur ; les coquillages qui symbolisent la protection et l’intimité, ou le lézard qui est perçu comme une forme divine capable de communiquer avec les dieux. Après avoir choisi son symbole, le couple attache son cadenas au cocotier correspondant et en confie la clé au tiki, qui symbolise dès lors la protection éternelle de l’amour qui le lie.
Après le Secret Garden of Love on découvrira les trois restaurants et les trois bars, qui offrent tous une vue inoubliable sur le lagon : le Sands pour déjeuner et dîner ; le Reef de style tropical où sont organisées des soirées à thème (cuisine française et internationale, spectacles polynésiens) ; le Corail gastronomique qui dispose de la plus grande cave à vins de toute la Polynésie ( ! ) ; et les bars Le Bubbles (grande sélection de cocktails maison et exotiques dans un décor contemporain, et happy hour chaque soir), Sand’s Bar Beach Lounge qui propose une carte de cocktails moléculaires, à déguster de préférence au coucher du soleil et le South Beach Bar où l’on savoure cocktails, smoothies et snacks entre chaises longues et cocotiers. En gagnant les villas on passe devant la piscine principale, qui bénéficie d’une vue à couper le souffle sur le mont Otemanu figé dans une posture majestueuse au milieu du lagon turquoise, puis le Lagoonarium et la chapelle sur pilotis, dont le plancher vitré permet d’admirer les fonds marins, avant de découvrir notre lieu de séjour.
Avec ses Suites Brando, l’Intercontinental offre la plus belle prestation hôtelière sur Bora-Bora
Places to be
L’Inter Continental compte 84 villas, toutes sur pilotis : soixante-dix identiques de 100 m2 ne différant que par la vue, dix de 145 m2 avec piscine privative et terrasse. Dans la plus pure tradition polynésienne, leur décoration joue sur l’aspect brut et primitif en faisant appel au bois d’ébène pour les stèles, au pandanus tressé pour les toits, à divers bois locaux aux couleurs brunes et rouges, et au bois flotté, et privilégie les tons cognac, orangés, safran et beige.
Mais c’est vers l’une des quatre suites Brando que se tourneront les plus exigeants. Ils y profiteront d’une surface généreuse de 322 m2, d’une terrasse de 108 m2, d’une piscine privative de 19 m2, d’une terrasse ombragée, d’un solarium équipé de transats et d’un accès direct au lagon. Petite attention de confort : la douche d’eau douce sur la terrasse, afin de se rincer du sel marin en remontant d’un séance de snorkeling. Modernes et luxueuses, les suites disposent toutes de deux chambres, d’un grand salon, d’une table pour six personnes et d’un bureau. Sans surprise, les deux chambres, dotées de lits king size, sont ouvertes sur le lagon via de larges baies vitrées, les deux salles de bain disposent chacune d’une baignoire double (située comme il se doit face à une grande fenêtre permettant de prendre son bain en admirant la vue), d’une cabine de douche, d’un lavabo à double vasque et d’une luxueuse dotation d’amenities et autres accessoires de toilette. Ici aussi la tradition polynésienne a guidé la décoration, et l’on remarque notamment beaucoup de chêne massif protégé par de l’huile de lin. Les suites présentant de grandes hauteurs sous plafond, leur insonorisation a fait l’objet de soins particuliers, l’architecte Philippe Grandou ayant injecté de la mousse insonorisante dans les parois, intégrant les trous pratiqués pour l’opération dans les cartes de navigation reproduites sur les murs. Du grand art.
Spa et plongée : des musts
Le Deep Ocean Spa by Algotherm est la toute première thalasso spa du monde à utiliser de l’eau des grandes profondeurs. Extraite par 915 mètres de fond et préservée depuis des millénaires de toute influence extérieure, celle-ci présente des qualités revitalisantes exceptionnelles parce qu’il s’agit de l’une des eaux les plus pures qui se puisse trouver. Particulièrement riche en actifs minéraux, vitamines et oligo-éléments (calcium, sulfate et soufre), elle présente une concentration exceptionnelle en nutriments nécessaires au bien-être et à la santé, la qualité des échanges osmotiques entre la peau et l’eau de mer étant elle-même unique. Constitué de 4000 m² de bungalows à fond de verre, d’espaces de détente à la vue imprenable, de spas d’extérieur multisensoriels, de bains de vapeur, de douches Expérience pour l’éveil des sens, d’une salle de fitness et d’une tisanerie, ce Deep Ocean Spa laisse au bout du compte au client le souvenir d’un spa différent, une prouesse remarquable à une époque où les établissements hôtelier haut de gamme rivalisent de moyens et d’imagination pour le leur.
Il en va de même du centre de plongée Top Dive (certifié PADI 5 étoiles) dirigé par Nicolas Bernard, qui organise des expéditions permettant des raies, de
s requins, des tortues, des poissons Napoléon et des myriades de petits poissons. Réputé pour être le plus beau du monde, le lagon de Bora Bora est un véritable vivier où se déploie une faune aquatique aux mille couleurs qui émerveille les plongeurs de tous les niveaux. Au programme cours et excursions de plongée avec bouteilles, pour les plongeurs confirmés aussi bien que pour les débutants. Pour mémoire, la Polynésie française figure en tête de liste des destinations à visit
er un jour et permet de véritables safaris aquatiques, qui rivalisent de beauté avec ceux de la savane africaine. Entre juillet et octobre, il est même possible de nager en compagnie de baleines à bosse et de leurs baleineaux, une expérience que nous pouvons qualifier d’inoubliable.
Destination romantique
Cumulées, toutes ces caractéristiques constituent une expression assez précise de l’idée que nous nous faisons tous du paradis terrestre, et a amené l’Intercontinental à développer un service de conciergerie Spécial mariage particulièrement apprécié. Placé sous la direction de la chef concierge Sophie Jourdan (dont les conseils relatifs au pays, à sa culture et aux activités possibles, sont remarquables et participent de l’impression de séjour mémorable que les clients ramènent dans leurs bagages), les wedding kits organisent des cérémonies de mariage mais aussi de renouvellement des vœux, personnalisables à la demande et célébrées dans la pure tradition polynésienne. Sans valeur légale, ce service bénéficie d’un éventail d’idées romantiques étonnant destiné à faire de chaque mariage un moment unique et inoubliable, organisé sur une plage privée, sur un îlot isolé ou dans la chapelle à fond de verre et immortalisé par des prestations photo et vidéo professionnelles. Arrangements floraux, cocktails exotiques, déjeuner ou dîner romantique, service parfait et décor de rêve : tout est fait pour que le fait de s’être dit Oui au paradis demeure à jamais l’un des souvenirs marquants d’une vie.
Un système de climatisation écologique révolutionnaire
Si son système de climatisation à l’eau de mer est certes (très) coûteux, il est aussi et surtout écologique et révolutionnaire. Et presqu’unique, puisque seul le très exclusif hôtel The Brando, sur l’île de Tetiaroa, le pratique également. Son principe est simple : plutôt que produire de l’énergie pour faire tourner des climatiseurs classiques, il est plus facile de faire remonter le froid des profondeurs.
Puisée par 915 m de profondeur à 5°C, puis transférée par pipeline, l’eau de mer refroidit le circuit d’eau douce qui assure la climatisation de l’ensemble de l’hôtel (cuisines et logements du personnel y compris), l’air étant rafraîchi par des ventilateurs soufflant directement sur les tuyaux d’eau froide. Baptisé SWAC (pour Sea Water Air Conditioning), ce système de climatisation par l’eau de mer permet une économie de 90% sur la consommation électrique de la climatisation, soit l’équivalent de 2,5 millions de litres de fuel par an, sans aucune émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il a été développé et mis au point par le Brando, qui a de plus rendu son installation quasiment autonome en l’alimentant par des milliers de mètres carrés de panneaux solaires et une génératrice utilisant pour carburant l’huile de coprah produite sur place. Visionnaires, ces deux établissements apportent la démonstration que l’hôtellerie peut devenir éco-responsable sur un modèle économique viable, et devraient servir d’exemple au secteur hôtelier du reste du monde. Certifié économiquement viable, il donne à l’InterContinental Bora Bora Resort & Thalasso Spa le statut du premier éco-resort du XXIème siècle : respect.
Quand on pense à la Polynésie Française, on imagine ses îles, ses longues plages de sable blanc, ses cocotiers, ses lagons turquoise et de douces journées à lézarder au soleil… Bref, un petit coin de paradis ! Au-delà de cette image de carte postale, l’InterContinental Resort and Thalasso Spa se distingue par sa dimension bi-dimensionnelle de l’expérience client et de la culture polynésienne. S’il offre un luxe sans ostentation ni fioritures, en étroite communion avec la nature environnante, il est le tout premier hôtel de la région à s’affranchir des clichés de la décoration exotique en offrant un style résolument design et ethnic-chic tout en respectant l’écologie. Mais au-delà de ce dépaysement visuel, le fait le plus marquant pour le visiteur occidental est la gentillesse naturelle de la population locale. L’hôtel porte ainsi une grande attention à favoriser l’embauche de locaux plutôt que de faire venir des expatriés, et le directeur adjoint Christophe Maudet a su créer au sein de ses équipes un esprit de grande famille que le client ressent rapidement. Tout commence avec l’accueil, que tout voyageur ayant déjà foulé le sol polynésien pourra confirmer. Le son des Ukulélés l’accueille dès son arrivée à l’aéroport et l’entraine immédiatement dans un élan de joie et une sérénité indescriptibles. La musique et le sourire, qui font partie du quotidien et de la culture locale, donnent au séjour une dimension joyeuse, qui tranche radicalement avec la morosité française actuelle. Attention : cette joie de vivre et ces sourires sont hautement contagieux. On peut être surpris, en arrivant, de constater qu’ici tout le monde se tutoie, le vouvoiement étant considéré une barrière entre les personnes.
On s’habitue vite à cette proximité verbale et à la facilité avec laquelle le personnel de l’hôtel communique, qui traduit parfaitement la spontanéité, la sincérité et l’ouverture d’esprit des Polynésiens. Là-bas les barrières sociales métropolitaines s’effondrent, ce qui n’empêche pas le respect de rester très présent. On ressent immédiatement une gentillesse naturelle dont on s’aperçoit au cours du séjour qu’elle est une valeur ancrée depuis toujours en Polynésie, et érigée avec la danse et la musique en véritable mode de communication. Les spectacles de danse locale organisés chaque semaine au restaurant principal de l’hôtel sont un réel émerveillement, et on ne peut que recommander à ceux qui ont la chance d’être en Polynésie en juillet, pendant la période du Heiva, d’assister aux fêtes au cours desquelles les tribus de chaque commune s’affrontent en musique à coups de danses traditionnelles, de courses de pirogues et autres grimpers aux cocotiers… Coup de cœur garanti pour cette culture et surtout pour ses valeurs humaines, dont on est par ailleurs bercé au sein de l’hôtel Inter Continental Bora Bora Resort & Thalasso Spa.