L’art s’invite à Marrakech
La troisième édition de la Marrakech Art Fair aura lieu en octobre prochain. Evénement majeur de l’année artistique marocaine, cette foire internationale d’art moderne et contemporain sera de nouveau organisée dans le cadre prestigieux du Es Saadi Palace.
Légitimée par la présence de nombreux représentants des institutions culturelles internationales, la précédente édition a confirmé sa vocation de « plateforme artistique d’échanges de cette partie du monde située entre l’Orient et l’Occident » souhaitée par son fondateur Hicham Daoudi. Inaugurée en présence du ministre de la culture marocain, de l’ex-ministre de la culture français Jack Lang, de l’ambassadeur de France au Maroc et des présidents et directeurs du MoMA, de la FIAC, du Centre Pompidou, du Palais de Tokyo et des maisons de ventes aux enchères Sotheby’s, Christie’s et Artcurial, celle-ci réunissait 48 galeries représentant 11 pays et a été visitée par 15.000 amateurs d’art venus du Maroc et de France, mais aussi des Emirats Arabes Unis, des Etats-Unis, de Grande Bretagne, d’Italie, d’Espagne, de Turquie, d’Allemagne…
Fait unique en son genre : c’est grâce à la volonté et au soutien actif d’un établissement hôtelier, et de ses propriétaires, que cet événement a pu voir le jour et se pérenniser.
Fondateur du groupe Es Saadi (palace, villas, restaurant et casino), la famille Bauchet-Bouhlal a toujours été amateur et collectionneur d’art, et participe depuis des années à la vie artistique marrakchie en enrichissant et exposant sa collection, et surtout en ayant fait appel aux artistes les plus célèbres du pays pour constituer la décoration de leur établissement.
Une démarche qui permet aux clients de profiter de leur séjour pour découvrir les multiples facettes de l’art marocain en cheminant à travers les époques et les influences artistiques. Un voyage qui commence dès le lobby avec les oeuvres du céramiste Kamal Lahbabi – L’arrivée du poète Saadi à Marrakech, Les cinq sens et le sixième, Les lions de l’Atlas… – et la fresque épique longue de onze mètres qui décore la coupole de 17 mètres de haut qui accueille les visiteurs, et qui se poursuit dans les larges couloirs au hasard desquels pas moins de 400 tableaux et sculptures sont exposés. Une collection très éclectique oscillant sans cesse entre le traditionnel et le contemporain dans une vibrante féérie de couleurs et de styles qui constitue une sorte de panorama kaléidoscopique de la peinture marocaine. Privilégiés, les occupants des suites bénéficient de leur petite exposition personnelle, chacune d’entre elles étant consacrée à un artiste.
Pour la première édition de l’Art Fair, en 2011, Elisabeth Bauchet-Boulal et le peintre Mohamed Mourabiti, l’un des artistes majeurs du pays, ont sélectionné les oeuvres les plus emblématiques parmi les 600 oeuvres que compte la collection. L’occasion d’admirer les oeuvres de Jilali Gharbaoui, premier peintre marocain à s’être affranchi de l’art figuratif, du peintre et sculpteur Ai Rbati, de Moulay Ahmed Drissi Chaibia Tallal plus proche du surréalisme, Fatna Gbouri qui imposa son art naïf sur la tard, ayant commencé à peindre à près de soixante ans, Moa Bennani qui après des études à la Cité Internationale des Arts de Paris imposa son style particulier en utilisant exclusivement des supports primitifs, ou du cinéaste et peintre André El Baz, qui parvint à la notoriété internationale en inventant le « pictodrame ». Résolument ancré dans le XXIème siècle, la Marrakech Art Fair a investi dans la technologie numérique QR Code, qui permet aux visiteurs de connaître la vie et l’oeuvre des artistes exposés via leur Smartphone. N’hésitant pas à soutenir des activités menacées de disparition faute de commanditaires (les maalems, meilleurs artisans du pays, ont été mobilisés pendant des mois pour réaliser les décors des Villas et du Palace), la famille Bauchet-Bouhlal, qui joue aujourd’hui comme hier un rôle déterminant dans la préservation de l’authenticité de l’artisanat d’art marocain, a récemment étendu son horizon à la scène artistique de tout le Moyen-Orient. Une implication dans la vie culturelle et économique locale qui a précédemment amené Elisabeth Bauchet-Bouhlal à organiser de nombreuses expositions temporaires, conviant régulièrement ses clients à associer art et tourisme. Respect.
Une parenthèse enchantée
Ici tout n’est que calme, luxe et volupté. La citation est facile mais s’impose à tous ceux qui séjournent ici, que ce soit en chambre ou en suite dans le Palace, ou dans l’une des villas qui font de chaque visite une sorte de parenthèse enchantée, irréelle, coupée du temps et de la frénésie de notre époque. On oserait presque dire : céleste.
Toutes dotées d’une terrasse et donnant sur l’Atlas ou la Koutoubia, les suites (entre 70 et 150 m2) présentent toutes des harmonies de couleurs personnelles. Plus originales, les suites duplex (110 m2) disposent toutes de deux salons, d’un bureau, d’une chambre, d’une salle à manger et d’un petit jardin privé. Et plus lumineuses, les suites d’angle se distinguent par leur double orientation et une ou deux terrasses. Quant aux villas, toutes d’un style différent (entre 150 et 250 m2), qui permettent d’accueillir un ou deux couples dans un environnement très exclusif, elles disposent toutes de leur piscine privée et de leur jardin, dans lequel la brigade de cuisine – chef pâtissier compris – se transporte à la demande pour cuisiner et servir des repas privés qui laissent aux convives un souvenir inoubliable digne des contes d’Aladdin.
Abdelaziz El Khattaf fait partie des peintres marocains reconnus sur la scène internationale. Jacques Chirac a acquis quelques unes de ses oeuvres et Mazarine Pingeot lui a consacré une étude.
Une vraie gastronomie
Il serait injuste, présentant les prestations du Es Saadi, de ne pas mentionner la qualité de la cuisine, fine dans tous les restaurants de l’établissement et carrément gastronomique à la Cour des Lions, le restaurant haut de gamme de l’hôtel dont le décor de style arabo-andalou, tout de dentelle de pierre et de plâtre sculpté, offre une vue panoramique sur l’Atlas. Le jury du Festival du Film de Marrakech en fait chaque année une annexe du gotha du cinéma international. Les fruits et légumes que l’on y déguste proviennent, comme dans les autres restaurants de l’hôtel, de la propriété agricole de la vallée de l’Ourika où se trouvent le potager et le verger bio de la famille Bauchet-Bouhlal. Des exemples pour vous mettre l’eau à la bouche ? Que diriez-vous d’un médaillon de homard rôti aux sept légumes, d’une souris d’agneau confite aux zestes d’oranges accompagnée d’un écrasé de pommes de terre a l’huile de truffe ou, en dessert, d’un tajine de fruits avec poire tie de farcie a la cre me d’amande ? Maintenant, imaginez ce festin savouré face à un décor à couper le souffle, ou dans une villa d’inspiration mauresque, romaine ou andalouse, songez à une exposition permanente à faire rougir n’importe quelle galerie, sachez que la limousine de l’hôtel (Audi A8 ou Chrysler 300) vous amènera de l’aéroport en un petit quart d’heure, et vous n’aurez plus aucune excuse pour votre prochain week-end…
Es Saadi Palace – Quartier de l’Hivernage – Marrakech.
Hôtel, villas, Oriental Spa, Dior Institut, restaurant gastronomique, piano bar, casino…
Junior suites (Es Saadi Palace) à partir de 466 €/jour ; Superior
Duplex suites (id.) à partir de 708 €/jour ; villas à partir de 896 €/jour.
Réservations : 212 (0) 5 24 33 74 00
Pour en savoir plus : www.essaaadi.com