Emmanuel Coindre, 8ème traversée océanique à l’aviron en solo et sans assistance.
Emmanuel Coindre, premier homme à avoir traversé en solitaire les trois grands océans à la rame et actuel détenteur des temps de référence après sa dernière victoire sur l’océan Indien en 56 jours, le skipper Baulois a embarqué sur ONOFF (application) canot monotype estampillé Monaco ce 17 avril 2019 à 6H00 UTC de Dakar (Ile d’Ngor) avec des vents de secteur nord en limite de fenêtre météo, pour tenter seul et sans assistance ce parcours est-ouest de près de 2.500 NM.
Arrivée prévue à Kourou après plus de 36 à 40 jours de solitude au milieu de l’hémisphère nord, sur ce canot insubmersible (une tonne chargé) en bois/époxy de 8.0 mètres. Afin de capitaliser les 18 heures d’effort quotidien aux avirons le skipper sera appuyé comme par le passé d’analyste météo et d’Overlap pour la production des images. www.emmanuelcoindre.eu (cartographie).
Au bénéfice d’Inspire Foundation qui œuvre en faveur des équilibres vivants et talents grâce à des partenariats de collaboration (sensibilisation à la préservation des océans et autres soutiens humanitaires).
A propos d’Emmanuel Coindre
Athlète et navigateur français qui a débuté sa carrière en voile légère avant de se consacrer à la course au large et l’aviron océanique, passionné de grands espaces, de vitesse et tourné vers le plaisir de naviguer avec discipline. Leader de la rame océanique en solitaire, actuel détenteur des chronos de référence (Atlantique Nord – Pacifique Nord – Indien Sud – distance sur 24h), seul aux 3 grands océans par les faces les plus délicates, l’expertise de 7 océans en solo, 15 titres.
552 jours en solo sans assistance sans escale, 45 chavirages, 48.386 km, 26.126 NM, Atlantique (5 fois) – Pacifique (1 fois) – Indien (1 fois).
(labellisation GWR & ORS de Londres – Encyclopédie d’Oxford de l’histoire maritime).
A bord
GPS, balises de tracking et détresse, téléphones satellites, radar, dessalinisateurs, panneaux solaires, avitaillements, équipements.
Un autre scratch
Une cohérence dans ce métier de navigateur, d’athlète et de compétiteur. Traverser pour les temps de référence demande une discipline, d’intenses efforts, un mental, une polyvalence, et mettre de côté ses plus belles certitudes. De style très engagé je vais chercher une intensité, des sensations uniques, et ce que j’apprécie dans le solo c’est le dépassement.
Rapport au temps
Etant compétiteur le temps à un impact d’autant plus fort au quotidien. Dans ce monde où tout semble s’accélérer, aspect mécanique, l’urgence permanente, je fais en sorte d’aller à l’essentiel et de ce qui compte vraiment. Le véritable temps est celui que l’on s’octroie, celui que l’on conquiert, celui que l’on s’approprie et c’est celui du temps présent.
Le goût du large, de l’authentique
En haute mer il faut hiérarchiser les priorités, optimiser les réglages, être à 100%. Le manque de sommeil parfois c’est le prix à payer pour rester performant, sur la bonne trajectoire, à l’écoute et se caller sur le rythme du grand large. Je mesure pleinement la difficulté de tenir le cap sur ce genre d’embarcation, la mer peut vous vider de toute force, cette force vitale qui permet la réflexion de toute situation et de l’action à entreprendre. C’est davantage l’état de la mer qui détermine le danger, même si au-dessous de 30 nœuds c’est forcément plus tendu. Souvent je repense à ces endroits difficiles où les vents et les rafales s’abattent avec violence, où les vagues puissantes frappent et déferlent sur le pont, où tout volait dans la cabine. Tous les moments sont magiques et importants au large, passer des situations météorologiques complexes où la mer est brutale, croisée et piégeuse, bien naviguer et faire marcher le bateau, être en résonnance et sentir la beauté des choses.
La mer, mon univers, source d’inspiration et d’énergie, je suis très attaché à cette relation avec les éléments, évasion formidable tournée vers l’objectif.
L’Océan est un paysage où l’imaginaire et le sacré se côtoient, un endroit d’épreuve et d’initiation, d’exigence et de plaisir dans lequel tu te rends pour avoir des conversations. Coup cadencé, 22 à la minutes, aviron à même la paume je ressens sa puissance, sa beauté, ses mystères, et si naviguer est une question de cap à suivre et de rythme c’est surtout une question d’harmonie, donner le meilleur et lorsque vous donnez tous les vrais bonheurs sont là.
Emmanuel Coindre En chiffres
Détenteur de multiples records et premières mondiales (15 titres) à l’aviron d’océan en solitaire, sans assistance et sans escale.
Victorieux du grand chelem (labellisations : GWR & ORS de Londres, The Oxford encyclopedia of maritime history)
– 1er solo 7 océans face nord, 6 à l’aviron (3 WE – 3 E/W) et 1 en Hydrocycle (EW)
– 1er solo 6 océans face nord, à l’aviron (3 WE – 3 EW)
– 1er solo à valider le grand chelem, Master (Atlantique nord WE – Pacifique nord WE – Indien sud EW)
– 1er solo de l’Atlantique nord en aller/retour dans la même année (EW – WE)
– 1er solo de l’Atlantique nord en aller/retour 2 fois (EW – WE – EW – WE)
– 1er solo à tripler une face nord (WE) 2 USA/FRANCE – JAPON/USA
– 1er solo à doubler l’Atlantique nord USA/FRANCE (WE)
– 1er solo à ouvrir le passage de l’Indien sud en période cyclonique (EW)
(WE sens ouest/est, EW sens est/ouest)
Emmanuel Coindre, Détenteur des temps de références (ATLANTIQUE / PACIFIQUE / INDIEN / 24H)
– Indien sud en solo à l’aviron AUSTRALIE/LA REUNION (EW) 56 jours 2013/14
– Pacifique nord solo à l’aviron JAPON/USA (WE) 129 jours 2005
– Atlantique nord solo à l’aviron USA/FRANCE (WE) 87 jours 2002 et 62 jours 2004
– Atlantique nord solo à l’aviron CANARIES/GUADELOUPE (EW) 57 jours 2001 et 42 jours 2004
– Atlantique nord solo en hydrocycle CANARIES/BARBADE (EW) 99 jours 1999/00
(WE sens ouest/est, EW sens est/ouest)
DANDY MAGAZINE, supporter invétéré de l’athlète.