Comment êtes-vous tombés dans la marmite de la passion pour l’automobile ?

Je crois que je suis né dedans. Mes parents m'ont rapporté que lorsque j’étais petit à l’âge de six ans, je passais mes départs en vacances debout entre les deux sièges avant, à nommer les marques des voitures qui nous croisaient. Plus tard, je remplissais des petits carnets en notant les épaves et automobiles anciennes dans les champs et cour de garage pour « plus tard revenir les acheter quand je serais plus grand ».

Quelle formation avez-vous suivi ?

Je suis architecte de formation. Mais quand je suis arrivé sur le marché du travail, le secteur était bouché, j'ai opté pour mon autre passion, l'automobile ancienne.

Après que vous ayez écrit une quantité impressionnante d’ouvrages  sur des constructeurs, des modèles de voitures, que vous reste-t-il à explorer, à écrire sur cet univers ? Pensez-vous avoir fait le tour de la question ?

Ce serait totalement présomptueux de prétendre cela, voir même de l'espérer, d'autant qu'il y a tant à dire et découvrir encore. Mais n'ayant plus rien à prouver, je me concentre aujourd'hui sur des sujets qui me sont chers et que je cherche à traiter en profondeur.

Depuis 1 an, vous êtes Directeur des Collections des Editions du Fil Conducteur, quelle différence faites-vous avec les grandes maisons d’éditions ?

La différence est que cette jeune société se veut, est, et restera artisanale.

Quelle est selon vous le plus que vous apportez face à la concurrence qui se fait dans ce milieu très fermé ?

Nous avons à cœur de faire de la qualité plutôt que de la quantité, de nous mettre au service des auteurs et non le contraire comme c'est aujourd'hui hélas le cas chez d'autres éditeurs. De surcroît, contrairement aux autres éditeurs qui impriment en Chine et donc sans aucun état d'âme contribuent directement à l'économie d'un pays antidémocratique et non à l'économie hexagonale, les Editions du Fil Conducteur ont à cœur de réaliser et d'imprimer uniquement en France, ce qui ne peut que bénéficier au bilan carbone global. Nous sommes la seule société d'édition du milieu de l'automobile ancienne qui soit éco-responsable.

Comment définiriez-vous le trait d’union entre dandysme et automobile ?  Et qu’est ce qu’être dandy à l’heure actuelle selon vous ?

Etre dandy, à mes yeux, c'est un état d'esprit. Nul besoin d'être millionnaire pour être dandy, mais impérativement rester libre d'esprit et ne pas se glisser dans un stéréotype quel qu'il soit. C'est une élégance de l'âme comme de l'esprit, de l'habillement comme de la manière de vivre. En ce qui nous concerne, rouler décalé, dans des automobiles qui ne soient pas des voitures convenues grises et diesel, mais qui soient le prolongement de votre choix de vie, c'est être dandy. D'ailleurs jadis comme toujours aujourd'hui, on ne s'autoproclame pas dandy. Ce sont les autres qui vous remarquent et disent de vous avec un mélange de respect et de distance, "c'est un dandy"….

Pour la première fois, du 1^er au 5 février 2012, en partenariat avec le magazine Dandy,  vous serez présent au salon Rétromobile à Paris, porte de Versailles. Quelle a été votre principale motivation ? Qu’attendez-vous de cette association unique entre une maison d’édition et un magazine lifestyle ?

Il est normal que notre société d'édition soit présente à Rétromobile, d'autant qu'elle entend proposer un regard différent sur la profession et sur les produits proposés aux lecteurs. Nous avons choisis de nous rapprocher de Dandy Magazine car notre démarche qualitative coïncide tout à fait avec l'excellence et l'esprit de l'équipe qui anime ce magazine. De plus, nous fêtons les 40 ans de la création de la Monica, une automobile imaginée en 1972 par son créateur pour reprendre le flambeau du prestige français. La Monica et son créateur seront présents au salon, et collent tout à fait à l'image d'excellence des Editions du Fil Conducteur comme de Dandy Magazine.

Quizz Dandy :

Votre principal trait de caractère ? Anticonformiste.

Celui dont vous êtes le moins fier ? Rancunier.

Votre meilleur souvenir automobile ? Avoir eu pour moi tout seul pendant tout une après-midi les deux Citroën SM Présidentielles de l'Elysée, dans la cour de l'hôtel Marigny, quelques semaines avant les élections de 2007, à l'occasion d'un close-up sur ces deux autos. Le Président Chirac, qui est un Citroëniste convaincu, avait été perméable à mes suppliques.

Le modèle automobile que vous possédez de plus cher ?  La Peugeot 604 Limousine Heuliez. Mais celle à laquelle je tiens énormément est la Citroën GS de mon père.

La voiture qui vous ressemble ?  La 2CV.

Celle qui vous fait rêver ? Lincoln Continental

Le talent qui vous manque ? Le sens de l'argent.

Votre madeleine de Proust ? L'odeur des voitures neuves dans les concessions que je visitais avec mon père.

Que vous vouliez faire quand vous étiez petit ? Devenir grand très vite pour pouvoir avoir une auto.

Quelle est votre actualité future ? Trois ouvrages perso en cours de rédaction, le suivi de nombreux ouvrages en projet aux Editions du Fil Conducteur, et deux ventes aux enchères de véhicules de collection que je prépare pour le 1er juillet et le mois de septembre.