Bentley Continental GTC : dans un autre monde
Et le nouveau cabriolet Continental GTC ne fait pas exception à la règle. Il profite lui aussi des quelques retouches de style mineures apportées au coupé il y a quelques mois. Et même si les nouvelles optiques à leds et la bouche béante à l’avant, et les optiques rétrécies et le couvercle de malle plus marqué à l’arrière, soulignent un peu plus avant la personnalité de l’auto, une « Conti » demeure une Conti, souveraine, puissante et incroyablement confortable.
Son nom, ses dimensions (4,81 x 1,94 m) et ses lignes galbées la font majestueuse. Mais c’est en prenant place à son bord que l’on accède à un autre monde. Pas un morceau de plastique (exceptés les boutons des différentes commandes) ne vient perturber la belle harmonie : du cuir pleine fleur relevé de piqûres sellier, du bois précieux, de l’alu brossé et des joncs chromés.
Dans des harmonies de teintes contrastées qui donnent à l’ensemble un cachet aussi unique qu’irrésistible. Et quatre vraies places adultes, même si les passagers arrière n’auront pas une place énorme aux genoux pour peu que les occupants des places avant soient de grande taille. Mais d’abord et avant tout, omniprésente, cette atmosphère exceptionnelle, cette impression de cocon, de boudoir roulant. Confirmée dès que la voiture démarre. Une insonorisation incroyable à l’intérieur d’un cabriolet : mais de quoi sont faites leurs capotes ?
Enfin, last but not least : n’oublions jamais que sous leurs dehors de grandes dames, les Bentley GT et GTC sont aussi de redoutables dévoreuses de bitume, cachant sous leurs longs capots un formidable W12 de 6.0 litres de cylindrée. Dont les 575 ch (et 700 Nm de couple maxi : un summum de souplesse) ne demandent qu’à prendre le grand galop, savamment secondés par une boîte auto 6 rapports dotée des meilleures manières. 4,8 secondes au 0 à 100 km/h et 314 km/h : des chiffres à faire pâlir n’importe quelle Italienne au sang chaud ou autre Allemande suralimentée. A la différence qu’ici, ces performances étourdissantes sont accomplies dans un silence de salon, bercé par une symphonie égrenée par la hifi Naim (une maison encensée par les audiophiles les plus exigeants).
Et dans des conditions de sécurité active et passive remarquables, allez donc expliquer cela à l’hystérique Madame Perrichon… Evidemment, il y a un hélas petit bémol à cette merveille. Trois, pour être précis. D’abord sa masse, 2495 kg, qui même si elle est effacée par la puissance du moteur, se ressent tout de même sur les trajets sinueux. Ensuite la consommation qui en résulte : difficile de descendre en dessous de 25 litres en ville, 17 à 18 sur la route. Et enfin, bien sûr, son prix, qui empêche nombre d’entre nous d’en passer immédiatement commande : 210.496 euros. Sans compter les options que l’on sera inévitablement tenté d’ajouter pour rendre son beau cabriolet encore plus personnel.