Armani : « Des vêtements faciles à revêtir, agréables à porter et beaux à regarder »
Il doit sa position unique dans le monde de la mode à sa vista extraordinaire qui lui a évité de s’engouffrer, comme tant d’autres, dans les achats de marques dans les années 90. Giorgio Armani n’a jamais cru qu’en Giorgio Armani. En résulte aujourd’hui un empire planétaire qui s’étend de la mode (collections Giorgio Armani pour les plus de 35 ans, Emporio Armani pour les 25/35 ans, Armani Jeans, Exchange pour les plus jeunes, mais aussi Armani Casa pour la maison, Armani Café et les Armani hôtels pour la restauration, les parfums, les accessoires… un phénomène sans équivalent dans le monde.
Vêtu de son éternelle tenue jean et tee-shirt (cachemire ou coron, et bleu marine ou noir selon les saisons), Giorgio Armani règne sans partage sur la marque qui porte son nom, et qui fait vivre 5000 employés à travers le monde. A 50 ans, le Maestro décide de prendre soin de lui et s’impose une discipline de vie à laquelle il ne dérogera plus : lever à 7 heures, 90 minutes de de gymnastique et de body-building qui lui valent de véhiculer aujourd’hui une silhouette que peuvent lui envier bien des quadras, et tête baissée dans les affaires, où il contrôle et décide du moindre détail, prenant ses décisions « en cinq minutes ».
Sourcing, choix des tissus, collections, boutiques, casting des mannequins, il décide de tout. Un phénomène, un mythe. Vivant, bien vivant. L’homme possède une demi-douzaine de propriétés dans les endroits les plus in de la planète Milan, New York, Saint Tropez, Antigua, Portofino où se pressent les stars hollywoodiennes les plus en vue durant tout l’été mais ne profite guère vraiment que de son duplex milanais de la via Borgonuovo. Un empire fabuleux qu’il a bâti en trente-deux ans, en partant de rien.
Et si l’homme roule aujourd’hui en Bentley, il confesse que c’est parce que s’il roulait en Fiat, on le suspecterait « d’avoir des oursins dans les poches, ce qui n’a jamais fait rêver personne », tout en précisant qu’il pourrait parfaitement s’en passer. Avouant une préférence marquée pour les années 30 question déco, Giorgio Armani nous livre cette année une collection homme plus calme que pour les saisons précédentes, marquée par la fraîcheur de matières légères aux nuances vaporeuses et, dans le détail, des revers plus étroits, des épaules structurées et des silhouettes près du corps.