Une abbaye cistercienne dans le Val d’Oise
A 30 km de Paris, dans le Val d’Oise, l’abbaye de Royaumont vous tend les bras pour vous faire vivre un moment d’exception que vous n’oublierez pas. Cette abbaye cistercienne, qui est aussi la plus grande, fut édifiée par le roi Louis IX en 1228 avec le concours de sa mère Blanche de Castille. Il mourra à Tunis en 1270 et sera canonisé en 1297 pour devenir Saint-Louis. Il passa beaucoup de temps au milieu des moines à prier et à se recueillir et il y dormait parfois. On retrace également la venue de François 1er et du cardinal Mazarin. C’est tout un pan de l’histoire de France que l’on peut raconter.
En 1760, sous Louis XV tout brule et à la Révolution Française en 1792 on assiste au démantèlement de l’église. Le banquier de jeu de Marie-Antoinette, le marquis de Travenet, rachète le domaine pour en faire un atelier de tissage et le village ouvrier tout autour regroupera jusqu’à 300 personnes. La période industrielle s’étalera jusqu’en 1859. En 1927, le site est enfin classé. Henri et Isabel Gouin en sont désormais les propriétaires. Aujourd’hui, leurs descendants en ont l’usufruit jusqu’à leur mort.
Après une vaste restauration en 2016, Royaumont se dote enfin d’un hôtel et d’un restaurant. L’ascenseur en laiton qui mène aux 53 chambres dont 23 doubles est si bien designé qu’il a reçu le trophée de l’Ascenseur 2016. Le réfectoire gothique est un magnifique exemple du passé prestigieux qui le caractérisait. Vous dormirez dans un décor paisible et minimal avec tout le confort moderne.
Le restaurant, la Table de Royaumont, est installé dans une des plus belles salles voutées. La cuisine vient tout droit du potager-jardin qui est le royaume de Justine. Le potager contemporain fait la part belle à la nature holistique, au mélange de végétaux comestibles et aux légumes anciens. Le chef, Benjamin Riedmuller, a une devise : « inspirer, créer, partager ». Cela se ressent dans l’assiette avec en entrée une carotte sous toutes ses formes, tuile de parmesan ; en plat un dos de cabillaud au citron, crème de brocoli, nuage de fenouil et son croustillant ; dessert un délice au chocolat. Très bon.
On peut croiser des artistes en résidence comme récemment le trompettiste Ibrahim Malouf, un gage de qualité ou des entreprises en séminaires. La vie grouille dans tous les recoins.
Sur un peu plus de 6 ha, le parc du XIXème siècle, avec ses 3 jardins (le médiéval, le cloitre et le potager-jardin) regorge de tilleuls, de pins et de marronniers plus que centenaires. La balade est superbe. Entouré de haies d’osiers vivants, encerclé par un lac, les canards et les cygnes s’en donnent à cœur joie. On se croirait dans un tableau impressionniste. La librairie-boutique, à l’entrée du parc, propose une sélection de livres, de papeterie, musique, bien-être, jeunesse, objets déco, cadeaux et miel de Royaumont. Un passage obligé avant de repartir.
« Les rêves ne meurent jamais » dixit Chateaubriand
Ecrit par Lili QUINT
Comment s’y rendre : de Paris en voiture 45 mn
Réservations : Tél : 01 30 35 59 00 ou en ligne : Royaumont.com/lexperience