Le repère des amateurs de viande
Lyon, capitale de la gastronomie, a trouvé une nouvelle mascotte. Tellement populaire qu’avoir une table relève le plus souvent du parcours du combattant.
Ouvert depuis un an, le succès de l’Argot a été fulgurant. La recette est pourtant bien simple : un entre-deux, une boucherie doublée d’un restaurant. Dans cette salle sobre aux couleurs claires, on retrouve juste un grand comptoir, des tables en bois, un mur de frigos transparents et des chambres froides.
Vous l’aurez compris, l’endroit se veut un repère pour les amateurs de viande. En maitres des lieux, on retrouve Philippe Chouquet, la cinquantaine heureuse et sa femme, Audrey.
La viande est une histoire de famille chez les Chouquet. Fils de boucher auvergnat, après s’être un peu cherché, il voulait notamment être pilote de course, il a finalement lui aussi endossé le tablier ou plutôt un costume trois pièces. Pendant 20 ans il a travaillé pour un grand groupe de viande. Il côtoyait ainsi en permanence tous les producteurs et restaurateurs.
De cette aventure, il en conserve un savoir faire immense et des voyages aux quatre coins du globe à la découverte des hommes et des cultures.
Autour de lui il a d’ailleurs fédéré une équipe avec des histoires et des parcours étonnants. Un ancien comptable de Veolia pour apprenti ou un chef de cuisine, passé par George Blanc et la Mère Brazier qui se rêve en boucher.
La cuisine d’ailleurs, parlons-en. La part belle est faite au produit tant il parle de lui- même. Philippe Chouquet déteste le sous-vide il achète donc des carcasses et s’occupe du reste. Et quel meilleur jeu pour se mettre en appétit que de choisir dans les frigos ce qu’on souhaite manger tout en jetant un regard plein d’envie à celui qui héberge des faux-filet et côtes de boeuf Wagyu ou de Gascogne maturés avec soin.
Les plats défilent tandis qu’Audrey, tout en gentillesse, prend le temps de discuter avec des clients qui ne peuvent s’empêcher de regarder le boucher en action. Le plus dur est finalement de garder un peu d’énergie pour essayer l’omelette norvégienne pour deux personnes en dessert. Le résultat, à lui seul, vaut le voyage.
La recette de l’Argot c’est tout simplement, un méli-mélo d’âme et de passion. Si ce n’est pas la recette du bonheur alors cela y ressemble fortement.
L’Argot – 132 rue Bugeaud – 69006 Lyon – 0478245788
Ouvert la semaine au déjeuner et vendredi, samedi, midi et soir.