Une rentrée en douceur…
Je Thé… Me
Ils ont pratiquement disparu, ces vieux bistrots derrière les comptoirs desquels le patron moustachu servait les apéritifs multicolores Suze, Cinzano, Martini et autres Amer Picon. Le patron arverne ressemblait au tigre du Zoo de Vincennes. Il avait l’oeil fixé sur la ligne bleue des plombs du Cantal. Il ne parlait pas, se contentant de grommeler en épluchant les haricots verts au ciseau. Cela avait fini par lasser. Jacky Lansonneur a transformé cette ancienne épicerie de quartier, véritable monument historique, qui fut aussi un salon de thé (d’où le nom alambiqué de l’établissement) en un lieu chaleureux, bon enfant et surtout accueillant. Le jeune cuisinier, formé auprès de Jean-François Rouquette, chef étoilé, a pour mission de réaliser une cuisine joviale : émincé de tête de veau en terrine, poulpe mariné au caviar d’aubergines, foie gras mi-cuit. Pour suivre, maquereau, cabillaud, rognon ou joue de boeuf dans des accompagnements aromatiques recherchés. Desserts classiques : baba, chocolat, royale d’agrumes.
Le menu carte a prix fixe (38 €) est proposé midi et soir : entrées 12 € ; plats : 25 € ; desserts : 9 €. Quelques jolies bouteilles recommandées par le patron.
4, rue d’Alleray – 75015 Paris –
Tél. : 01.48.42.48.30
Ouvert du Mardi au Samedi – Midi & Soir
Délices d’Aphrodite
C’est une aventure familiale commencée il y a trente ans avec l’ouverture de leur premier restaurant à Paris (42, rue Daubenton Paris 5ème)… D’origine chypriote, Andréas Mavrommatis et ses deux frères ont créé, depuis, trois autres restaurants, plusieurs boutiques, et tout récemment un bar à vins – grecs naturellement – à coté d’une de leurs boutiques traiteur du 47, rue Censier Paris 5ème. Dans la rue voisine se trouvent les Délices d’Aphrodite, dans un décor de taverne, souvenir de vacances à Patmos ou dans le Péloponnèse. On se régale d’un filet mignon de porc poêlé au vin rouge de Metsovo et à la coriandre, d’un espadon à la fondue d’aubergine, d’agneau de lait à la broche, de la série des pikilia, grandes assiettes de dégustation, et naturellement de la moussaka. Quelques vins grecs, en particulier un honnête Syrah de Thrace et plusieurs vins blancs d’exception (Santorin), autorisent de convier Dionysos à sa table. Magie des saveurs, des couleurs, des légendes qui lui sont attachées, la cuisine grecque vient de notre plus vieux fond civilisé. Les plantes aromatiques excitent l’appétit, tempèrent l’instinct carnivore barbare, et le parent des senteurs de la Méditerranée. Au brouet spartiate des tables incertaines de la rue de la Huchette on préférera la finesse et l’élégance attique des agapes chez les frères Mavrommatis.
4, rue de Candolle. 75005 Paris.
Tél. : 01.43.31.40. 39.
A la carte, compter 35 €. Fermé le dimanche.
Bar à Huîtres
Déguster huîtres, coquillages, crustacés et poissons à Paris en toutes saisons, c’est l’affaire des quatre « Bar à huîtres » (Montparnasse, Saint-Germain, Place des Vosges et Ternes), repris en mains depuis deux ans par le jeune Garry, fils de Willy Dorr le fondateur des bistrots « all inclusive » (Breteuil, La Muette, Saint Ferdinand…). Les produits, le décor, la cuisine, tout a changé, jusqu’au menu remplacé par un iPad, la tablette électronique de Apple. Jean-Jacques Jouteux, l’ancien chef étoilé des Semailles, veille au grain, de la modeste poignée de bulots mayonnaise (maison) à la somptueuse langouste minute à la parisienne, tout juste sortie du vivier d’eau de mer. La vedette est l’huître rose spéciale de Tarbouriech (élevage de Méditerranée). Les prix aussi ont changé, mais ils sont justifiés. Fini le temps où les huîtres étaient offertes treize à la douzaine sur les marchés ! Leur prix a plus que doublé en quelques années. Maintenant on les achète par deux, « à la deuzaine «, plaisante l’humoriste Nicolas Canteloup, et même à l’unité : les moyennes n°3 de l’île de Ré à 1,9 € pièce, la spéciale Gillardeau, « moyenne et charnue « n°3, Marennes Oléron à 2,90 € pièce. Les huîtres sont devenues un produit de luxe en raison de la forte mortalité des naissains (embryons) enregistrée depuis quatre ou cinq ans. Nous sommes donc en pleine pénurie de l’offre. Pénurie relative dans la mesure où l’augmentation des prix a freiné la demande. Cause officielle de cette mortalité : un virus de type herpès, qui frappe les seules huîtres creuses. Paradoxalement, les plates sont désormais moins chères que les creuses…
Bar à Huîtres : 112, bd de Montparnasse – 75014 Paris
Tél. : 01.43.20.71.01
Service continu de Midi à Minuit
Autres adresses :
- Saint-Germain. 33, rue Saint-Jaques
Paris – Tél. : 01.44.07.27.37 - Place des Vosges. 33, bd Beaumarchais – 75003 Paris.
Tél. : 01-48-87-98-92 - Ternes. 69, av de Wagram – 75017 Paris.
Tél. : 01.43.80.63.54