Elle est le pendant masculin de l’indispensable petite robe noire. La chemise blanche, c’est le sans-faute assuré quelles que soient les circonstances, quelle que soit la tenue. Au mois de décembre, elle sort le grand jeu et se pare de ses habits de fête.

C’est la valeur sûre de nos vestiaires, la meilleure amie de tous ceux que la nature n’a pas dotés d’un goût sûr pour l’habillement. Porter une chemise blanche, c’est être sûr de n’être jamais déplacé. Moins pointue qu’un modèle plus personnel pour tous ceux qui soignent leur look, c’est l’assurance contre la faute de goût. Accessoirement, c’est aussi la moitié de l’uniforme du cadre contemporain.

Dans le détail, la variété est pourtant quasiment infinie, mais sa tenue immaculée nivelle les différences. Habillée, elle se complait parée de poignets mousquetaire et, accessoirisée d’une belle cravate, donne de l’allure à chacun. Mais actuelle, elle se passe aussi volontiers de cravate pour jouer l’allure cadre dynamique sérieux, et des poignets boutonnés lui conviennent alors parfaitement. Ample, elle peut aussi explorer le style romantique, façon BHL, bien entendu avec le col et même les premiers boutons ouverts – Attention, Bernard-Henri : jusqu’au nombril, c’est trop ! En été, le lin lui convient parfaitement. En hiver, elle adopte tous les tissus avec le même bonheur, des plus simples aux plus luxueux. Et pour les fêtes, c’est encore et toujours elle qui s’accommodera le mieux d’une tenue vraiment habillée. Pour faire un tour d’horizon complet, nous nous sommes rendus chez Emanuel Berg, qui vient de faire une entrée remarquée dans le petit cercle des chemisiers qui comptent à Paris, grâce à une belle qualité, un rapport qualité/ prix très placé et un choix remarquable.

De gauche à droite :

• Il y a la version en tissu armuré. On entre ici dans l’univers des chemises habillées, de celles qui vous classent leur bonhomme parce que la chemise qu’il porte n’est pas celle de tout le monde. Ici avec un col finition sartoriale (option gratuite) et poignets mousquetaire. Très chic.

• Dérivé du premier modèle, celui à gorge couverte fait plus habillé. Il est destiné à être porté avec un noeud papillon. Avec une cravate, c’est ridicule, et col ouvert jouable uniquement en seconde partie de soirée.

• L’oxford présente l’avantage de faire très habillé sans faire compassé. On peut le jouer sur les seuls col et poignets, ou l’étendre au plastron. Hyper chic dans tous les cas.

• Avec un col cassé et plastron plissé (et gorge couverte), on côtoie la chemise de cérémonie, on choisit le sommet du festif. La tenue est cette fois très habillée. A réserver aux mariages et aux grandes soirées protocolaires.