Château Malherbe : aristocratie provençale
En ce début de XXIème siècle, la Provence vinicole est en complète mutation. La plupart des vignerons font des efforts très substantiels sur la qualité de leur vin. Autrefois très fréquentes dans cette région de la France, les coopératives perdent du terrain, les vignerons préférant vinifier et mettre eux-mêmes leur vin en bouteille. De nombreux domaines se sont convertis ou sont en cours de conversion en culture biologique. Des d’industriels de renom ont fait l’acquisition de domaines, généralement situés en bordure de Méditerranée, qu’ils ont amélioré à grands coups de millions d’euros pour obtenir des résultats certes intéressants mais sans commune mesure avec le montant de leur investissement.
En ce début de XXIème siècle, la Provence vinicole est en complète mutation. La plupart des vignerons font des efforts très substantiels sur la qualité de leur vin. Autrefois très fréquentes dans cette région de la France, les coopératives perdent du terrain, les vignerons préférant vinifier et mettre eux-mêmes leur vin en bouteille. De nombreux domaines se sont convertis ou sont en cours de conversion en culture biologique. Des d’industriels de renom ont fait l’acquisition de domaines, généralement situés en bordure de Méditerranée, qu’ils ont amélioré à grands coups de millions d’euros pour obtenir des résultats certes intéressants mais sans commune mesure avec le montant de leur investissement.
En marge de ce monde en complète mutation, notre attention a particulièrement été appelée par les vins du Château Malherbe, qui atteignent aujourd’hui un niveau qualitatif très élevé en blanc, en rouge et en rosé. Situé à Bormes-Les-Mimosas, à quelques encablures du Fort de Brégançon dont il était l’ancienne ferme, ce domaine couvre une vingtaine d’hectares de vignes et est exploité par la même famille depuis quatre générations. Il n’est donc pas question ici de modifications radicales ou de révolution définitive, mais plus exactement d’une évolution constante et progressive. Ainsi, contrairement à de nombreux domaines en Provence qui recherchent le meilleur rendement possible, le Château Malherbe a fait le choix de la qualité, voire de l’excellence. Grâce à l’âge moyen de ses vignes (45 ans), le rendement est de 30 hectolitres par hectare, ce qui permet aux vins d’offrir une belle concentration. Ne cédant rien à la facilité, Château Malherbe, qui a toujours exploité son domaine en agriculture raisonnée, a pris la décision de le convertir à l’agriculture biologique.
Le Domaine propose deux cuvées assez différentes, qui correspondent à deux parties bien distinctes de son terroir. La cuvée Malherbe est issue des parcelles accrochées aux coteaux du Cap Benat qui constituent la partie la plus méridionale du Massif des Maures, où la vigne s’exprime sur un sol brun, argilo-schisteux, qui donne des vins uniques plutôt ronds et complexes. Cette partie du Domaine est la plus éloignée de la mer et est donc peu soumise aux influences maritimes. L’âge des vignes de la cuvée du Malherbe est compris entre 30 et 60 ans. L’autre cuvée du Domaine est la Pointe du Diable. Elle est issue des parcelles situées à proximité de la mer, lesquelles sont sous forte influence maritime. C’est ainsi que selon les années, la Pointe du Diable proposera des vins blancs et rosés qui pourront avoir le goût iodé des embruns qui auront arrosé les vignes. Ces parcelles, qui bénéficient en outre des rosées matinales, donnent naissance à des vins souvent vifs et tendus qui pourront être dégustés plus rapidement que ceux de la cuvée Malherbe.
La particularité de ce domaine est de produire 40% de vins rouges, 30% de blancs et 30% de rosés quand la plupart des domaines de l’appellation focalise la quasi-totalité de leur production sur les vins rosés plus faciles à vendre et à produire. On comprend dès lors bien que la philosophie de Malherbe est de ne pas céder à la facilité et de proposer à sa clientèle des vins de qualité exprimant au mieux l’expression si particulière de son terroir.
Cuvée Malherbe blanc (2012)
Ce vin issu du Rolle et du sémillon propose un nez très aromatique de notes bien mûres et d’une bouche très ample et équilibrée avec une belle persistance aromatique. Il devra être servi entre 10 et 12° et accompagnera crustacés, poissons grillés et viandes blanches en sauce. Vous pouvez le conserver en cave quelques années.
Cuvée Malherbe rosé (2012)
Issu essentiellement du grenache, ce vin est un rosé de macération qui n’a pas été sacrifié à la mode de la robe extrêmement pâle qui semble aujourd’hui considérablement exciter le consommateur moyen. Il s’agit donc d’un vrai vin, lui aussi protégé par une bouteille vert foncé ; un rosé de gastronomie qui propose autre chose que les traditionnels arômes de pamplemousse rose dont sont affublés la plupart des Provences rosés. Le nez est ici subtil et élégant, alliant les fruits et les fleurs blanches. Rond et souple en bouche, il offre une belle minéralité en finale. Vous pourrez le déguster sur des grillades, crustacés ou tajines, étant observé qu’il ne serait pas inintéressant de le laisser vieillir quelques années.
Cuvée Malherbe rouge (2011)
Ce vin est issu de mourvèdre, de syrah et de grenache, aux odeurs méridionales très mûres, avec des notes de fruits rouges et de pruneaux. La bouche est à la fois tendre et charnue avec des tannins particulièrement soyeux et élégants. On retrouve également une finale minérale de très bon aloi. Ce vin pourra accompagner des viandes rouges sous toutes leurs formes et vieillira remarquablement bien.
Cuvée pointe du diable blanc (2012)
Essentiellement constitué du cépage Rolle, cette cuvée est pour sa part présentée dans une bouteille en verre blanc transparent. C’est un vin plus léger et plus vif que son homologue de la cuvée Malherbe qui présente des notes fraîches voire iodées, et qui accompagnera parfaitement les fruits de mer et les poissons grillés. Il pourra être idéalement dégusté en apéritif.
Cuvée pointe du diable rosé (2012)
Ce vin essentiellement constitué de Cinsault et de grenache est lui aussi plus léger que son homologue de la cuvée Malherbe. Il pourra accompagner tous les plats méridionaux et mettra également en valeur la gastronomie asiatique.
Cuvée pointe du diable rouge (2011)
A l’instar des autres vins issus de la Pointe du Diable, ce rouge constitué d’un assemblage de syrah, grenache et cabernet sauvignon, a un caractère bien particulier et se distingue des autres côtes de Provence par son côté vif et frais associé à la complexité de ses arômes. Particulièrement agréable, il accompagnera avec le même bonheur une côte de boeuf au barbecue ou des côtelettes d’agneau.