Devenu un grand nom de la mode masculine, ce passionné de football ne pouvait pas ne pas être inspiré par le plus grand rendez-vous mondial du ballon rond.

Ce n’est donc pas par hasard que le footballeur et le styliste, chez lui inséparables, se sont alliés pour imaginer et confectionner « World Colors » une collection de chemises inspirée par la Coupe du monde de football 2014. Soit une série  de modèles en lin – noblesse de la matière oblige – aux couleurs de vingt et un pays engagés dans la compétition. Autant de modèles haut de gamme, dessinées à Nice, dans la plus pure tradition d’exigence de qualité démontrée par le « fils du tailleur ».

L’inventeur du slogan « L’élégance sur les stades », qui ouvrait jadis la fameuse émission télévisée nommée « L’Equipe du dimanche », s’en explique ainsi : « J’ai toujours été séduit par les maillots des équipes de foot, qu’elles soient de clubs de quartiers ou de championnats internationaux, comme je le suis encore par les bannières multicolores des voiliers voguant au large de la Baie des anges. De même que j’ai été toujours impressionné par l’allure des grands joueurs de football ».

Et de ce point de vue, Albert Goldberg, dont ses coéquipiers disaient volontiers qu’il « jouait avec les yeux », a multiplié d’inoubliables rencontres. Il cite spontanément Alberto Muro et Luis Carniglia, deux grands joueurs argentins, alors qu’il était cadet à l’O.G.C.Nice, ou encore, côtoyés au Variétés Club de France- ce rassemblement de personnalités médiatiques et d’anciennes vedettes – Oswaldo  Pïazza et, surtout, Nestor Combin, « remarquable personnalité sur et en dehors du terrain » précise-t-il. .

Mais c’est la coupe du monde 1966 qui occupe une place à part dans ses souvenirs. Libéré des obligations du service militaire, Albert Goldberg s’évadait fréquemment de l’atelier de son père, maître tailleur rue Paradis à Nice, pour découvrir, en véritable globe trotter de la profession, les places fortes de son métier. Avec une prédilection pour Londres et Savile Row, dans le quartier Mayfair, le haut lieu de l’élégance masculine de par le monde.

« J’étais donc à Londres pour mon travail, raconte Albert Goldberg, lorsque j’ai eu la chance de rencontrer deux grands journalistes : Julien Giarrizzi, de Nice-matin et Jean Eskenazy, de France-soir. C’est grâce à eux que j’ai pu assister à plusieurs matchs. C’est ainsi que j’ai découvert un joueur incroyable d’élégance et d’efficacité nommé Franz Beckenbauer (Kaiser Franz). Je garde également très présent dans mon esprit un souvenir qui me révolte encore aujourd’hui : l’agression délibérée infligée à Robert Herbin par Nobby Stiles, un joueur anglais qui aurait mérité d’être exclu définitivement de la compétition. ».

La scène ne pouvait pas le laisser indifférent. En effet, Robert Herbin, familièrement appelé Robby, et Albert Goldberg avaient joué ensemble, une dizaine d’années auparavant, dans l’équipe juniors du Cavigal Nice Sports qui avait terminé deuxième de la première édition du Critérium du Sud Est. Certes, derrière l’O.G.C.Nice d’André Chorda, de Jean-Pierre Alba et d’Arnaldo Granella, futurs titulaires de l’équipe première, mais devant l’O.M., l’ASMonaco et l’ASCannes.

Il faut préciser que tous ceux qui ont connu le joueur n’ont pas oublié le talent  dont il faisait preuve avec un exceptionnel toucher de balle. Et cela aussi bien dans le drible —le roi de la roulette— que dans la frappe : ses coups francs enroulés autour du mur formé par l’adversaire ont impressionné tous ceux qui l’ont connu sur les terrains de foot d’ici et d’ailleurs.

Au Cavigal, bien sûr, mais aussi au Variétés Club de France et ses déplacements à l’étranger. On retiendra que le footballeur Albert Goldberg figure dans les archives du club aux deux mille matchs joués de par le monde en quarante ans et cela dans le  classement des buteurs où se distingue un autre numéro 10 : Michel Platini.

La fidélité est la marque fondamentale de la personnalité du créateur de Façonnable, qu’il a propulsé (entre 1962 et 2000) sur la plus haute marche du podium du sportwear mondial, et, depuis juin 2008, d’ALBERT ARTS.

Il n’a pas changé Albert Goldberg. Il est resté l’artiste qu’il a toujours été, sur un terrain de foot  comme dans son atelier de création de vêtements.

« Chacune de mes collections s’ajoute aux précédentes comme une pierre taillée sur mesure dans l’édifice d’une vie. J’ai parcouru le monde pour tout découvrir, tout apprendre de mon métier. Le résultat de cette quête, qui n’a pas connu de répit, c’est ALBERT ARTS, un club dont les membres partagent le goût du bel habit. Des hommes qui aiment s’habiller, tout simplement » dit-il.

Alors, bienvenue au club pour découvrir « World Colors ». Arsène Wenger et Christian Jeanpierre, de passage à Nice pour commenter France-Paraguay sur TF1, ont choisi deux chemises aux couleurs de la France et du Brésil : une finale de rêve de la Coupe du monde…

Albert Arts Nice, 7 Promenade des Anglais

Albert Arts Saint Tropez, 9 rue des commerçants

Albert Arts Megève, 19 place Saint Paul.